Les origines du sel de Guérande

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Une jolie brouette à sel ornée d’une hermine et du message “44=BZH” | © DreanA – Fotolia

Situés en Loire-Atlantique, au sud de la Bretagne, les marais salants de Guérande sont de gigantesques labyrinthes irrigués lors de chaque grandes marées : c’est la que les paludiers récoltent artisanalement le sel de Guérande et la fleur de sel qui font la réputation de la presqu’île. Mais ces salines remontent à bien des années, alors voici un petit brin d’histoire :

Selon les écrits, le sel de Guérande se récolterait depuis plus de 2000 ans dans la presqu’île Guérandaise : mais les premiers plans des marais salants remontent au Xème siècle, créé par les moines de l’abbaye de Landévennec. Ils ont en effet réalisé ces plans en se basant sur les marées, le vent et le soleil et c’est ainsi que sont nées les salines que l’on connait aujourd’hui. Grâce à leur travail acharné, la récolte de ce précieux sel aussi nommé “or blanc” a fait ainsi connaître Guérande qui est devenu une route commerçante majeure.

Au XVIème siècle, l’essor du commerce maritime a accéléré la construction des œillets (les bassins où l’on récolte le sel) qui se chiffraient alors à environ 2500.

Mais à la moitié du XIXème siècle, les salines sont progressivement délaissées à cause de la concurrence massive du sel de mine et du sel méditerranéen. Qui plus est, alors que le sel était également à l’époque un excellent moyen de conservation des aliments, cette méthode est de moins en moins employée ce qui fait ainsi chuter la consommation de sel. Enfin, l’essor du transport terrestre a également fait chuter la consommation de sel Guérandais.

 

Si aujourd’hui la production salicole à Guérande est moins étendue que celle de Méditerranée, les paludiers continuent tout de même de récolter un sel de grande qualité avec les mêmes outils qu’autrefois.